3 techniques de communication pour faire une excellente impression en entretien d’embauche
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Bonjour à tous, bienvenus dans ce nouveau podcast du blog Ma carrière en main, je suis Jeff Carlotti et aujourd’hui nous allons voir 3 techniques de communication pour faire une excellente impression en entretien d’embauche.
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1. La technique des noms
Alors, la première technique nous vient de Nicolas Boothman, qui est auteur du livre Convaincre en moins de 2 minutes, que je vous conseille vivement de lire. Nicolas Boothman nous conseille la technique des noms. Et quoi cela consiste ? Eh bien, quand vous rencontrez un interlocuteur, donc par exemple un recruteur, l’idée est de vous présenter en le regardant dans les yeux, en arborant un grand sourire, et en lui disant « Bonjour, je m’appelle Jean-François Carlotti« . Et là, Nicolas Boothman – donc l’auteur du livre Convaincre en moins de 2 minutes – nous explique que dans les meurs, le principe de réciprocité s’applique. C’est-à-dire que quand vous vous présentez, en général, les personnes en face de vous font de même. Donc vous allez certainement avoir le recruteur qui va vous donner nom – donc par exemple, « Bonjour, je suis Monsieur Martin, chargé de recrutement » – tout naturellement. Et s’il ne le fait pas, vous avez une astuce, qui est de lui demander, gentiment et avec tact : « A qui ai-je l’honneur ?« , pour qu’il vous donne son nom. Une fois que vous avez son nom, l’idée c’est de l’enregistrer. Donc vous pouvez par exemple le répéter, et dire : « Enchanté, Monsieur Martin« .
Donc si je vous refais le dialogue ça va faire :
- « Bonjour, je m’appelle Jean-François Carlotti » (Grand sourire, avec un regard dirigé vers les yeux de l’interlocuteur.)
- Et votre interlocuteur qui va répondre : « Bonjour Monsieur Carlotti, je me présente, je suis Monsieur Martin«
- Et à vous de répéter : « Bonjour Monsieur Martin«
De cette manière, cela vous permet de vous rappeler son nom et de l’ancrer. Vous pouvez après éventuellement le noter sur une feuille de papier discrètement. Et durant tout l’entretien, moi ce que je vous conseille de faire, c’est de répéter son nom à plusieurs reprises. Si par exemple il vous pose une question, au milieu de l’entretien, vous pouvez dire « Très bien Monsieur Martin, je vais vous répondre à l’aide d’un exemple concret« . Ou vous pouvez dire « Eh bien écoutez Monsieur Martin, je vais prendre trente secondes pour réfléchir à votre question, parce que je ne me la suis jamais posée avant« , etc. Et le fait de répéter son nom, cela va vous permettre de créer vraiment du lien avec votre interlocuteur. Ça brise la glace et cela montre aussi quelque part votre intérêt, en toute sincérité, pour la personne que vous avez en face. Et dernier avantage surtout, bien évidemment vous sortez du lot. Car combien de candidats prennent la peine de retenir le nom de leur interlocuteur, notamment le nom du recruteur ?
Donc voilà, cette technique marche aussi super bien quand il y a plusieurs personnes en face de vous, c’est très efficace. Et de coup, dernière technique, c’est en fin d’entretien, quand vous êtes sur le point de partir, eh bien vous dites « Au revoir Monsieur Martin« . De nouveau, vous ancrez son nom dans votre esprit et vous conservez ce lien que vous avez établi grâce au prénom.
Donc voilà, ça c’est quelque part la première technique que moi je vous invite à faire, à refaire. Entraînez-vous chez vous, avec vos amis, dès que vous rencontrez quelqu’un dans la rue. N’hésitez pas hein, vous pouvez même aborder des inconnus dans la rue en leur disant « Bonjour, je m’appelle Jean-François« . Les inconnus vont vous dire « Bonjour« , vous pouvez demander « Quel est votre prénom ?« , les inconnus vont sûrement répondre car il y a de très fortes chances qu’ils répondent et voilà, une fois que vous avez fait ça vous dites « Excusez-moi, je cherche une information » donc par exemple « Avec-vous l’heure ? Je cherche Notre-Dame de la Garde, est-ce que vous sauriez m’indiquer comment y aller ?« , etc. Donc vous demandez une information quelconque. L’important est de vous entraîner à prendre l’habitude – car ce n’est qu’une question d’habitude, et c’est que dit également Nicolas Boothman « Plus vous pratiquez, au plus vous aurez de facilité » – donc entraînez-vous ! Vos amis, votre famille, les gens dans la rue… Tout est prétexte. Dès que vous avez la possibilité de rencontrer un inconnu eh bien c’est simple : vous allez vous présenter et vous vous entraîner à retenir son prénom. Super, comme ça vous avez un petit peu un terrain d’expérimentation avant d’appliquer ça dans le monde de l’entreprise. Oui et ça marche également quand vous êtes en poste hein bien évidemment. Et vous faites une superbe première impression.
2. L’adage d’avocat
La seconde technique dont je veux vous parler aujourd’hui, elle s’intitule l’adage d’avocat. Donc ça c’est une technique que j’ai apprise avec Nicole Licciardi lors de l’une de ses formations qui s’appelle Force de la communication. L’adage d’avocat consiste en trois étapes :
- première étape, dire ce que l’on va dire ;
- deuxième étape, dire ce que l’on a à dire ;
- troisième étape, dire ce que l’on a dit.
2.1. Première étape, dire ce que l’on va dire
Tout cela semble un peu confus, mais au final c’est très clair. Si par exemple on va vous poser la question « Quelles sont vos trois principales qualités ? », eh bien vous pouvez répondre au recruteur de la manière suivante : « Je vais vous expliquer Monsieur Martin quelles sont mes principales qualités en trois points. Premièrement ma capacité d’analyse, deuxièmement ma capacité de synthèse, troisièmement ma capacité de vulgarisation ».
Donc notez déjà la structure : « Je vais vous expliquer, Monsieur Martin, quelles sont mes trois principales qualités en trois points. Premièrement ma capacité d’analyse, deuxièmement ma capacité de synthèse, troisièmement ma capacité de vulgarisation. ».
2.2. Deuxième étape, dire ce que l’on a à dire
Là on vient de dire ce que l’on a à dire. Maintenant on va dire ce que l’on a à dire, et on répète : « Premièrement, ma capacité d’analyse. Donc quand j’étais chez Onet logistiques par exemple, eh bien je suis arrivé et il n’y avait pas d’outil automatisé pour chiffrer les offres. Donc moi ce que j’ai proposé – je suis allé voir mon chef et je lui ai demandé okay c’est quoi tous les éléments en sortie dont on a besoin (le taux horaire, le coût total de la prestation, le coût par lot s’il y a plusieurs lots, etc.) ? Donc j’ai pris toutes les sorties et j’ai dit okay maintenant j’ai besoin de quelles entrées pour faire mes calculs ? Donc voilà j’ai analysé tout ce dont j’avais besoin : quel résultat il fallait obtenir et tout ce dont j’avais besoin pour l’obtenir. Et après j’ai fait les calculs pour lier les deux ensemble. Voilà.
Deuxièmement, ma capacité de synthèse. Eh bien une fois que j’ai fait tout ce travail-là, j’ai tout synthétisé sur un fichier Excel, qui avait trois onglets. Le premier onglet grosso modo c’était les données d’entrée, le deuxième onglet c’était tout ce qui était calculs et le troisième onglet c’était les données de sorties. Donc typiquement j’ai réduit au plus basique possible. Il n’y avait que le nécessaire, c’était vraiment super synthétique. Donc on arrivait sur le premier onglet, on entrait tous les éléments, on allait sur le deuxième, on calculait, on allait sur le troisième, on avait les résultats. Voilà. Simple.
Et troisièmement, ma capacité de vulgarisation. C’est-à-dire qu’une fois que j’avais fini ce travail-là, eh bien j’ai rendu le fichier Excel le plus abordable possible. C’est-à-dire que j’ai mis des notices, j’ai fait en sorte que le visuel soit esthétique, j’ai repris les codes couleur de l’entreprise, pour donner envie d’utiliser le fichier et le rendre le plus simple possible. C’est-à-dire que vous aviez des numéros, première étape : renseigner les différents taux horaires des différents agents pour les entrées, deuxièmement : renseigner si oui ou non la personne dispose d’un véhicule de fonction, etc. »
Donc là, ce que je viens de vous faire, c’est la deuxième partie, c’est-à-dire dire ce que l’on a à dire. Et pour cela, on va reprendre cette structure « premièrement ma capacité d’analyse blablabla, deuxièmement ma capacité de synthèse blablabla, troisièmement ma capacité de vulgarisation blablabla », on développe.
2.3. Troisième étape, dire ce que l’on a dit
Une fois que vous avez fini de dire tout ça, la troisième étape est de dire ce que l’on a dit. C’est-à-dire après avoir développé vous dites : « Si je récapitule, mes trois principales qualités Monsieur Martin ce sont : ma capacité d’analyse, ma capacité de synthèse et ma capacité de vulgarisation. Avez-vous des questions ? ».
Donc à quoi ça sert quelque part de faire toute cette structure ? Où d’abord on va dire ce que l’on va dire puis ce que l’on a à dire et enfin dire ce que l’on a dit. Eh bien ça sert à structurer notre réponse et cette structure va permettre au recruteur de savoir à tout instant où il en est. Pour lui, il sera incapable de perdre le fil.
Et vous, cette structure va vous limiter. C’est-à-dire que vous n’allez pas partir dans des digressions à n’en plus finir au risque de devenir un raseur. Non, cette structure va vous limiter dans le temps. Donc vous allez faire des réponses claires – pour le recruteur car il pourra suivre – et concises – car cette structure va faire en sorte que vous allez dérouler ces étapes-là et vous allez à la fin avoir fini de répondre. Et relancez le recruteur à la fin en disant par exemple « Avez-vous des questions ? ».
Donc cela créer de la dynamique aussi dans la conversation et puis la répétition permet d’ancrer dans l’esprit du recruteur vos réponses. Le mec, vous sortez de l’entretien, il aura retenu que vos trois principales qualités sont l’analyse, la capacité de synthèse et la vulgarisation.
Et en plus il y a un ordre, un lien. Vous avez lié le tout au travers d’un exemple. Donc cela permet de faciliter la mémorisation des informations le fait d’utiliser un exemple concert. Le RH retient plus facilement ce que vous avez à dire. Vous allez sortir de l’entretien et vous serez peut-être le seul candidat pour lequel il se souviendra de la réponse à cette question. Voilà pour le second point.
3. Faire participer le recruteur
Le troisième point est un point que j’aime tout particulièrement, il s’agit de faire participer le recruteur. Alors nous avons deux personnes qui conseillent de faire ça : vous avez Olivier Warrot notamment, qui est l’auteur du livre Sachez vous vendre et Paul Arden.
Paul Arden a travaillé 18 ans dans la publicité et puis il a intégré l’agence de publicité Saatchi & Saatchi comme directeur de la création. Il a bossé 15 années pour Saatchi & Saatchi et il faut savoir que cette agence est super célèbre car elle a des clients renommés. Les pubs de SFR que vous pouvez voir, c’est cette agence-là qui les fait. Les pubs de Toyota, c’est cette agence-là qui les fait. Les pubs d’Apéricub, c’est cette agence-là qui les fait.
Et pourquoi j’adore cette technique-là, eh bien c’est parce que vous n’allez pas être seul dans votre coin. Cette technique implique la participation du recruteur justement. Je vais vous prendre un exemple concret : quand j’ai passé un de mes entretiens pour rentrer chez Onet Logistique et bien j’étais venu avec des feuilles et des stylos de couleurs.
Et pour répondre à une question qui avait été posée, eh bien j’ai sorti une feuille blanche et je leur ai expliqué ce que j’avais fait chez Toyota et je leur ai dit – je travaillais sur les Yaris – « il y avait des problèmes sur les portes avants gauches mais on n’arrivait pas à savoir d’où ça venait dans la machine qui fabriquait la porte. Donc j’ai demandé aux opérateurs si on pouvait mettre en place un indicateur pour suivre et avoir des informations sur quels sont les défauts principaux que l’on avait sur la porte avant gauche pour qu’on puisse après essayer de lier ça à un endroit dans la machine. Donc j’ai sorti mes feuilles blanches, j’ai sorti mes feutres. Avec mon feutre noir j’ai dessiné schématiquement une porte avant gauche de Toyota Yaris et puis j’ai expliqué au recruteur que j’avais demandé aux opérateurs s’ils étaient d’accord pour que dès qu’ils voient un problème sur la porte eh bien ils viennent faire une croix rouge à l’endroit du défaut. Et je me suis amusé, en même temps que j’expliquais ça, à dessiner des croix rouges sur ma porte à différents endroits. Et puis j’ai continué à raconter mon histoire. Je leur ai expliqué qu’au bout de deux semaines on s’est rendu compte que là où il y avait le plus de croix c’était dans l’angle supérieur droit et du coup on a localisé la zone où il y avait le défaut principal. Et cela nous a permis de savoir où regarder dans la machine. Et du coup on a su trouver la cause, qui était des bandes de convoyeurs qui étaient détendues. On a retendu les bandes des convoyeurs et on a résolu ce problème-là.
Alors voilà, l’idée c’est vraiment d’un peu raconter une histoire et de faire participer le recruteur de manière concrète. Donc là, en regardant le dessin que vous faisiez en même temps que vous lui parliez. Je ne sais pas si vous regardez des fois sur les sites des entreprises vous pouvez trouver des dessins qui expliquent le fonctionnement de l’entreprise, etc. C’est un peu le même principe. C’est vraiment sur le mode de raconter une histoire.
Et puis il y a aussi une autre anecdote, pour une entreprise de pétrochimie j’avais fait une initiation de rock 4 temps à la recruteuse et je l’avais fait dansée durant l’entretien et puis je suis passé à l’étape suivante. Donc on peut aller très très loin avec cette technique de participation.
Donc dans tout ce que je vous dis, bien évidemment ne prenez que ce qui est bon pour vous, c’est-à-dire les techniques que vous vous sentez d’appliquer, quitte à sortir légèrement de votre zone de confort, mais qui corresponde surtout à vos capacités actuelles : il ne faut pas se faire trop violence, il faut se respecter.
Et des techniques qui correspondent aussi à votre personnalité : moi je suis quelqu’un qui aime bien sortir du lot donc je vais vous proposer des techniques qui sortent un petit peu du lot. Donc si ça vous correspond tant mieux appliquez-les mais si ça ne vous correspond pas ne les appliquez pas. Car cela va se voir si vous faites quelque chose qui ne correspond pas.
Sortir du lot, sortir du cadre de l’entretien, faire participer le recruteur, cela permet aussi de créer du lien humain, de faire appel à son imagination et puis là avec l’imagination vous touchez le cœur.
Conclusion
Donc merci de m’avoir écouté, je vous invite à vous rendre sur Facebook, donc là vous prenez votre téléphone portable que vous avez sans doute à côté de vous, vous ouvrez l’application Facebook si vous l’avez dans votre téléphone et vous tapez dans la barre de recherche « ma carrière en main » et vous likez la page.
Comme ça vous pourrez être au courant de tous les nouveaux articles, des coulisses, des futurs podcasts. Tout sera répercuté sur cette page-là et vu qu’aujourd’hui on passe beaucoup de temps sur Facebook eh bien cela vous permettra de voir des informations qui défilent. Si ça vous intéresse, vous regardez, si ça ne vous intéresse pas, vous ne regardez pas. Mais au moins, vous êtes sûrs de ne pas manquer quelque chose : des conseils ou quoi qui pourraient vraiment vous être utiles.
Merci de m’avoir écouté et je vous dis à une prochaine et surtout faites partie des gens qui mettent en pratique, qui agissent, qui regardent quel résultat ils obtiennent et qui corrigent le tir. Merci.
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